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L’AVANCEMENT DES DÉPÔTS D’AUTORISATION DE CONSTRUIRE BIM À L’ETAT DE GENÈVE

L’AVANCEMENT DES DÉPÔTS D’AUTORISATION DE CONSTRUIRE BIM À L’ETAT DE GENÈVE

Ophélie Vincendon commence par présenter la feuille de route de l’état de Genève concernant le BIM basée sur 9 axes : la conduite du changement, la formation & la recherche, les données, les bases légales, les normes & standards, l’organisation & la gouvernance, la plateforme technologique, les services de partage et le réseau d’informations.

La démarche BIM Etat est structurée suivant ses 3 missions : l’Etat en tant qu’autorité de contrôle (autorisation de construire), l’Etat en tant que gestionnaire de patrimoine construit (bâtiments & infrastructures propriétés de l’Etat), l’Etat en tant que gestionnaire du territoire (constitution d’un double numérique du territoire).

LE CYCLE DE VIE DE L’INFORMATION NUMÉRIQUE 3D

Le cycle de vie de l’information numérique 3D

Ophélie Vincendon présente ensuite le cycle de vie de l’information numérique 3D. Les géo données sont présentes dans le SITG (Système d’Information du Territoire à Genève), elles peuvent désormais être extraites en IFC. La parcelle ou la zone du projet peut donc être intégrée dans une maquette BIM avec toutes les informations qu’elle contient. Le projet peut être conçu directement dans son environnement et en tenant compte des différentes contraintes extérieures. Une fois le projet modélisé, le dépôt d’autorisation de construire se fait également au format IFC. L’Etat possède un checker qui permet de vérifier que l’IFC est conforme et possède toutes les informations nécessaires pour que l’autorisation de construire soit étudiée. Lorsque l’autorisation de construire est délivrée et que le projet est construit, les maquettes BIM peuvent être intégrées dans le SITG.

LES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE EN BIM

LES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE EN BIM

Le processus d’autorisation de construire en BIM se sépare en 3 blocs. Le premier bloc concerne la préparation du dossier, le requérant extrait les données du SITG, modélise son projet et dépose son autorisation de construire en BIM. Le second bloc concerne le traitement de la demande, l’administration cantonale et les pré-aviseurs visualisent le projet, l’analyse, font leurs demandes de modifications et rendent leur décision. Le dernier bloc concerne la réinjection du projet dans le SITG.

LA PRÉPARATION DU DOSSIER : LA STRUCTURATION DE LA DONNÉE

LA PRÉPARATION DU DOSSIER : LA STRUCTURATION DE LA DONNÉE

La première étape consiste à extraire les données du territoire en IFC depuis le SITG, les bâtiments, le patrimoine existant, les plans d’urbanisme avec le gabarit constructible sur la parcelle, les données de référence (cadastre, route, cours d’eau etc.), les RDPPF (Restrictions de Droits Public à la Propriété Foncière) ainsi que les autres contraintes (parking, arbres, réseaux etc.). Pour que cette extraction soit possible, l’Etat de Genève a dû transformer des données SIG en données BIM. Une réflexion a été mené pour définir pour chaque type de couche SIG celles qui devaient apparaitre sous forme d’objets BIM et celles qui devaient apparaitre sous forme de paramètres dans des objets déjà modélisés. Les extractions réalisées sont conformes à la norme IFC4 et se divisent en quatre maquettes :

– Une maquette des éléments existants qui contient les parcelles, les bâtiments existants, le domaine routier, les arbres et les enveloppes racinaires, le lac, les cours d’eau, les ouvrages d’art, les voies ferrées

– Une maquette règlement qui contient le MNT, les types de zones d’affectation et toutes les restrictions en termes de constructibilité de la zone

– Une maquette sous-sols qui contient les réseaux enterrés

– Une maquette PLQ qui contient les arbres à conserver, les volumes constructibles, les aires d’implantation des sous-sols

La création d’une norme BIM Genève autorisation de construire est en cours, pour définir la structuration de la maquette BIM des dépôts. Cette norme contient la liste des objets à modéliser, le niveau de détails géométrique par catégories d’objets et le niveau de détails informationnel (nomenclature, typologie des paramètres etc.). L’Etat de Genève est en train de créer un configurateur de projet pour faciliter le travail des requérants :

– Un fichier de configuration de création de paramètres dans la maquette BIM pour automatiser la création des paramètres nécessaires au projet dans la maquette BIM

– Un fichier de configuration d’export en IFC de la maquette de dépôt d’autorisation de construire pour exporter uniquement les données demandées pour une autorisation de construire

Le requérant pourra utiliser un checker de l’Etat pour vérifier que son fichier est conforme pour un dépôt.

LE TRAITEMENT DE LA DEMANDE : L’ANALYSE DES MAQUETTES BIM

LE TRAITEMENT DE LA DEMANDE : L’ANALYSE DES MAQUETTES BIM

Les pré-aviseurs pourront visualiser les maquettes du dépôt de construire dans l’environnement SIG grâce à des webscene 3D. Ils auront également accès à une visionneuse BIM pour consulter la maquette déposée et afficher des visualisations thématiques métiers en fonction des services dans lesquels ils travaillent. L’Etat de Genève met également en place un outil d’aide à l’analyse de la conformité de la maquette BIM afin de générer automatiquement des rapports avec les points non conformes. Ces points seront ensuite analysés par le pré-aviseur et l’office des autorisations de construire. Le format de communication BCF sera utilisé pour faire part des remarques et des commentaires aux requérants.

Le système AC Démat qui est le système des autorisations de construire communique avec la maquette BIM et permet de remplir automatiquement les formulaires avec les données contenues dans la maquette.

LES PROBLÉMATIQUES RENCONTRÉES LORS DE LA MISE EN PLACE DES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE EN BIM

LES PROBLÉMATIQUES RENCONTRÉES LORS DE LA MISE EN PLACE DES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE EN BIM

Pour finir, Ophélie Vincendon fait part des difficultés techniques rencontrées lors de la mise en place des dépôts d’autorisation de construire en BIM :

– Les couches SIG sont structurées différemment des objets BIM. Une couche peut parfois correspondre à un objet, parfois à un paramètre, des couches 2D doivent être transformées en objet 3D etc.

– Des problématiques apparaissent lors de l’import d’IFC dans les logiciels métiers

– Le géoréférencement avec les coordonnées Suisses est compliqué

– Les objets IFC territoriaux sont encore mal interprétés par les logiciels métiers

– Les règlementations ne sont pas pensées pour des maquettes 3D structurées, une réflexion est nécessaire pour faire correspondre les deux

– Il faut repenser la structuration de la maquette BIM pour la faire correspondre aux différents formulaires d’autorisations de construire

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